La fureur de vivre...
À l'image de ces golmottes, amanita vinosa, qui semblaient littéralement se pousser les unes les autres dans leur impatience à sourdre de terre, hier, samedi 14 avril 2012, près d'un chêne, dans une friche de l'Entre-deux-Gaves, un vent d'optimisme ne saurait tarder à souffler sur le microcosme des adorateurs du cèpe, dont elles sont une espèce contemporaine.
C'est qu'après la grande vague de froid de février, et dans le contexte d'un stress hydrique persistant depuis le début de l'année 2011, facteurs climatiques favorisant habituellement de bonnes, voire d'excellentes saisons à cèpes, outre ces amanites, je fonde les plus vives espérances sur certaines informations précieuses qui ne manqueront pas de réjouir mes fidèles lecteurs. La nouvelle de la découverte des premiers cèpes d'été 2012 dans quelque chênaie girondine, le lundi 9 avril, a été portée à ma connaissence par mon ami et confrère passionné, Fabrice, auteur de cet exploit méritoire et qui bat là tous ses records de précocité.
Même si d'aucuns sceptiques verront dans cet empressement la conséquence d'un mois et demi d'ensoleillement exceptionnel et de fortes températures depuis la fin-février, tout m'incline au contraire à penser qu'à l'aube de cette nouvelle saison, la même "fureur de vivre" qui fit le lustre de 2011 intrigue encore en sous-sol...