Le temps de l'année 2023 à Salies de Béarn au fil des mois...
Le temps de l'année 2023 à Salies de Béarn :
(Actualisation définitive le 5 janvier 2024...)
Adishatz, e bona annada a tots ! Adichats et bonne année à tous !
Petit changement en ce début d'année, le suivi des conditions météorologiques annuelles à Salies et dans la région va devenir mensuel. Il s'agit de coller davantage à l'actualité et de restituer plus fidèlement les analyses et les sentiments qu'elles appellent chez l'observateur...
Les premières jonquilles que des fêtes de fin d'année de plus en plus douces au fil du temps incitent à venir flirter avec l'Epiphanie paient parfois cher pour apprendre pourquoi il n'y a pas si longtemps encore leurs aînées devançaient rarement la Chandeleur...
Janvier :
La douceur est le fil conducteur des 14 premiers jours de l'année même si on n'atteindra plus les 19° insolents du 1er de l'an et si on observe déjà une très faible tentative de rafraîchissement au cours du weekend des 7 et 8 janvier, alors que dans la soirée du 7 débute un épisode de fortes pluies qui nous vaudra un cumul de 46 mm au petit matin du 10, mettant un terme à une période de temps sec. Une seule gelée est observée, très faible, le 4 janvier, car les nuits claires et sans vent sont relativement fraîches. Pour le reste on oscille entre 9 et 13 degrés en après-midi, ce qui marque une légère érosion par rapport au grand redoux des fêtes.
Après un ultime pic de douceur à 15° le 14 le temps change radicalement au cours de la nuit suivante. Une dépression très creuse gorgée d'air froid plonge vers l'ouest de la France puis les Pyrénées, catalysée par l'air polaire qui compresse le jet stream contre la barrière pyrénéo-cantabrique. Jusqu'au 19 janvier, dans une ambiance de plus en plus froide, le temps est exécrable, les pluies diluviennes et les puissantes averses assorties d'orages et de grêle mettent les nerfs des habitants des pays de l'Adour à rude épreuve car ces situations à crues violentes se multiplient. Dès le 17 janvier quelques flocons de neige se mêlent à la pluie. Sur ces cinq journées le cumul de précipitations est de 170 mm à Lasbordes mais comme toute cette agitation hivernale nous a épargné les tempêtes, on s'en tire plutôt bien.
Dans la journée du 20 janvier un puissant anticyclone se positionne à l'ouest de la France et sur les îles britanniques, coiffant la Scandinavie, tandis qu'une dépression résiduelle s'isole vers l'Italie au-dessus de la Méditerranée. Ces deux protagonistes nous advectent des masses d'air froid particulièrement sensibles au pied des Pyrénées (ce n'est pas toujours le cas.) Les faibles gelées enregistrées sous les averses dès le 18 janvier (0 à -2°) s'accentuent très fortement au cours du weekend des 21 et 22 janvier (-6 et -7°) et les températures maximales atteindront très difficilement et très rarement la barre des 5° au cours des jours suivants. La journée du 23 janvier est même la première journée sans dégel dans mes côteaux depuis le mois de février 2018. Il faut dire qu'après la forte gelée du 22, une grisaille épaisse et très tenace a pris ses quartiers en Gascogne, limitant le gel nocturne autour de 0° mais aussi freinant la remontée diurne. Sous ces nuages bas, de petites averses de neige ou de pluie-neige sont régulièrement observées, portant à 7 le nombre de jours où j'ai aperçu quelques flocons dans mon paysage, ce qui constitue un record mensuel depuis le début du siècle (de telles statistiques étaient plus courantes dans les années 1970 ou 1980 par exemple.) Malheureusement ces chutes de neige ne se sont jamais éternisées et les frimas de fin-février 2018 restent à ce jour les derniers à avoir blanchi le pays salisien. Ça commence à dater...
Grâce à cette contre-offensive cinglante du froid en deuxième quinzaine et fort d'une impressionnante série de 14 gelées, le mois de janvier 2023 réussit l'exploit de terminer en anomalie thermique négative assez nette à l'instar des mois de janvier 2021 et 2022. Dans le contexte actuel cela tient presque du miracle et je suis pris d'une vive émotion à chaque fois que le climat me donne ce sentiment qu'il tente désespérément de retomber sur ses pieds...
La pluviométrie de ce mois de janvier approche les 240 mm, soit près du double des normales mensuelles, mais il convient de rappeler que seules les pluies "efficaces" ont l'heur de recharger nos nappes phréatiques... Sur ce point le débit des cours d'eau au printemps ne laissera guère de place au doute.
Février :
Depuis 2019 la tendance est à un détachement des mois de février du bloc hivernal. Dans le contexte du réchauffement climatique et d'interminables récurrences anticycloniques et donc ensoleillées au-dessus de l'Europe, la durée du jour qui a augmenté d'une heure trente depuis le solstice et la position de l'astre du jour un peu plus haute dans le ciel concourent à une remontée de plus en plus rapide et forte des températures après les sensations encore assez hivernales de la plupart des mois de janvier. L'enjeu de ce mois de février 2023 à Salies et en Gascogne était donc de savoir si ce mouvement de fond allait se confirmer ou bien si nous allions enfin renouer avec des conditions un peu plus conformes aux hivers du passé.
Finalement, sur la lancée de la fin du mois de janvier, la première décade s'est avérée assez froide mais aussi très sèche, à l'instar de la seconde, puisqu'il faudra attendre le 22 février pour que la pluie dépoussière le pluviomètre. Jusqu'au 10 les températures maximales ne dépassent pas 10° et la baisse est très rapide en fin de journée car le gel nocturne est une règle souffrant de rares exceptions. Quelques gelées à -3, -4 et même -5 degrés (le 10) sont observées. En revanche la période de grand froid un temps annoncée pour la semaine du 6 au 12 février n'a pas eu lieu, malgré une journée bien froide à 4° le 7.
À partir du 11 février où le thermomètre atteint 11° l'après-midi les températures maximales sont en hausse constante et sensible, culminant à 19 degrés le 20. Toutefois, après la fin de la série de gelées (12 en date du 14 février) les températures nocturnes restent frisquettes jusqu'à la fin de la deuxième décade, 1 à 3°.
Temporairement, avec l'afflux de nuages et l'orientation du vent au sud-est les températures minimales remontent à 8° le 21 et le 22. Mais les maximales repartent très rapidement à la baisse. Dans la journée du 21 février un bref mais assez copieux passage pluvieux se met en place jusqu'au 24. 32 mm en moins de 48 heures. Transition très brève vers une fin de mois beaucoup plus froide. Dès le 23 on ne dépasse plus 10°. Gelée sévère à -3 degrés le 25 puis les journées du 27 et du 28 février sont très froides, gel nocturne à -5 puis -6°, température maximale bloquée à 2° le 27 après quelques jolis flocons de neige en fin de nuit et dans la matinée, sanctionnés par une très éphémère tenue au sol, 1 cm environ.
Cette dernière semaine froide met donc un terme à une très inquiétante série de mois de février indignes, qui voyaient l'établissement de températures printanières en deuxième décade et parfois même sans attendre la fin de la première. Pour la première fois depuis fin-février 2018, tous mois confondus, on aura donc revu un peu de neige au sol en pays salisien. Reste que ce mois un peu plus froid que la normale, assorti de 16 gelées, s'est avéré nettement sec, avec 32 mm dans le pluviomètre on arrive péniblement au tiers de la pluviométrie normale mensuelle.
Bilan de l'hiver météorologique :
En attendant les premiers jours de mai, échéance au-delà de laquelle, normalement, les probabilités de gelées deviennent très faibles, l'hiver météorologique 2022-2023 a bien plus fière allure que ses devanciers. On totalise 38 gelées entre le 1er décembre et le 28 février et quelques unités de plus en mars et avril permettraient de renouer avec les standards des hivers des années 1980-1990. Après le coup de froid de la première décade de décembre on a craint le pire alors que les températures s'élevaient vers les sommets puis se refusaient à redescendre jusqu'en fin de première quinzaine de janvier. Mais la dominante froide qui a prévalu entre le 15 janvier et le 10 février (avec de nombreuses valeurs inférieures à 5° en après-midi) puis dans les derniers jours de février, a donné aux deux premiers mois de l'année de repasser un peu en dessous des normales saisonnières au pied des Pyrénées, contrebalançant l'excédant initial. Cette récurrence anticyclonique assez froide observée en janvier depuis 2021 (et cette année en janvier-février) n'est pas sans m'intriguer. Maigre consolation dans le contexte actuel. L'hiver 2022-2023 établit également un record (je l'espère provisoire) pour le 21° siècle avec 8 journée où on a observé des flocons de neige dans le ciel de Salies (dont 7 en janvier.) Un tel chiffre était beaucoup plus courant au siècle dernier.
Concernant la pluviométrie les départements ouest-pyrénéens et le Béarn s'en sortent beaucoup mieux que la plupart des autres départements français. Certes février a été très sec et la question se pose de la qualité des passages pluvieux antérieurs (= les passages pluvieux ont-ils été efficaces en vue de recharger les nappes phréatiques profondes ?) les mois de janvier 2023 et surtout de novembre 2022 ont été très arrosés et, au moins temporairement, la situation, ici, s'est un peu améliorée. Quand on voit ce qu'il advient par ailleurs on serait malvenus de se plaindre...
Sans pouvoir dire si le phénomène est transitoire où s'il s'agit d'un signal de fond lié au réchauffement climatique on observe enfin que comme les deux précédents cet hiver météorologique s'achève sans la moindre tempête répertoriée en allant vers la Gascogne et le sud de l'Europe. Il semble que les anticyclones subtropicaux qui remontent de plus en plus vers le nord au fil des années tendent à repousser vers le Groënland et la Scandinavie le fameux flux zonal d'ouest qui nous valait naguère ses trains de perturbations pluvieuses mais aussi ses dépressions tempétueuses. Ceci explique et l'absence de vents violents et le déficit pluviométrique à l'échelle de la France. Mais bon, c'est oublier un peu vite que l'hiver 2019-2020 avait pulvérisé le record de tempêtes et coups de vent le long des Pyrénées...
Mars :
Vous n'imaginez pas l'embarras qui est le mien, chaque année, depuis que je tiens cette chronique climatique annuelle, vue de mon côteau de Salies de Béarn, au moment d'aborder le fourre-tout qui court de mars à juin et qu'on appelle printemps. Les courbes de température en dent de scie, parfois des semaines et des mois durant, les passages pluvieux et les embellies qui se succèdent à un rythme effréné. Curieusement, sur l'autre versant de la grande roue du temps, l'automne présente rarement une telle instabilité, une telle oscillation. Le plus souvent, après les orages de septembre on conserve une tendance de fin d'été en pente douce jusqu'à la Toussaint et après cette date les wagons de pluie se mettent en branle et les températures dévissent. C'est beaucoup plus simple à synthétiser.
L'hiver 2023 a tenu bon jusqu'au 7 mars avant d'être balayé. Il faut remonter au remarquable hiver 2004-2005 pour trouver températures aussi basses à cette époque de l'année en Béarn. La première matinée du mois fut glaciale, -7 degrés, égalant le record de l'hiver du 22 janvier, la deuxième à peine moins, -5 degrés. Trois autres gelées, plus faibles, se produiront entre le 5 et le 7 mars. Et malgré des journées assez ensoleillées le mercure peine à atteindre 10° en journée durant les 7 premiers jours du mois.
Cette journée du 7 mars marque donc un tournant majeur dans la marche de l'année. Une perturbation atlantique traverse la région et ouvre la porte aux suivantes. Pour la première fois depuis deux ans l'empire des anticyclones cède et un authentique flux zonal d'ouest se rétablit au-dessus de l'Europe occidentale. Ce flux océanique étant haut perché il nous vaut quelques bons passages pluvieux espacés mais salutaires jusqu'au dimanche 19 inclus mais surtout il véhicule le printemps sous son flanc et les températures bondissent littéralement, 25° le 13 mars, 23 le 16, la barre des 20° étant très souvent franchie ou approchée. Forte hausse également des températures minimales, on ne descend plus sous les 5°.
À partir du 20 mars le flux zonal est rejeté un peu plus au nord et le piémont pyrénéen se retrouve le plus souvent hors de portée du balayage des perturbations. À l'exception du dimanche 26 où une dépression très creuse qui parvient à passer sous le nez de la Bretagne déclenche un très fort coup de vent suivi de fortes pluies la nuit suivante (26 mm.) Après deux ou trois nuits un peu plus fraîches du 20 au 22 (2 à 5°) les températures remontent graduellement jusqu'à 24° le 23. Les derniers jours du mois à partir du 28 ont même des accents de mois de mai avec un pic à 28° le 29. Avant que le vendredi 31 ne marque un brusque atterrissage, sous la grisaille, le vent d'ouest frais, on ne dépasse pas 17°, aux marches d'un début de mois d'avril vu moins printanier.
Malgré une première semaine bien froide ce mois de mars 2023, qui à partir du mercredi 8 a affiché des températures de deuxième quinzaine d'avril, accuse un excédent thermique de plus de 2° par rapport aux normales de saison, c'est dire si la chaleur et la douceur ont tôt fait d'inverser les rapports de force avec le réchauffement climatique. Bien que relativement noyés dans de longs intermèdes de beau temps les passages pluvieux ont été suffisamment copieux pour que le mois réalise peu ou prou ses normales.
Avril :
La baisse sensible des températures dans les tout derniers jours de mars avait dans son sillage un weekend des 1er et 2 avril particulièrement agité et pluvieux, 33 mm en cumul avec des températures bien rafraîchies, surtout en après-midi, 12 et 15°.
Cette fraîcheur a résisté au rétablissement des conditions anticycloniques et du grand beau temps jusqu'au 5 ou 6 avril. Toutefois nous avons évité le désastre des fortes gelées tardives qui furent notre lot au cours des deux années précédentes. Le thermomètre s'abaissant à 0 puis -1° les 4 et 5 avril.
Par la suite le temps est resté très beau jusqu'au 11 avril inclus, mais avec des températures plus élevées en après-midi, sans être exceptionnelles, entre 18 et 24°.
Une nouvelle dégradation d'ampleur, associée à une baisse du mercure, a fortement rembruni les cieux béarnais du 12 au 15 avril, avec plus de 50 mm de pluie en cumul dont 35 pour la seule journée du 13 dans une ambiance de giboulées assorties de grésil et de températures ne dépassant pas 10°.
Ce rafraîchissement modéré s'est concrétisé par quelques nuits à 2° du 16 au 18 avril, tandis qu'à la faveur d'un bel ensoleillement les maximales remontaient lestement jusqu'à 24° entre le mercredi 19 et vendredi 21 avril.
Au soir de ce 21 avril, dans une ambiance lourde, les premiers orages de printemps firent une entrée fracassante en terre salisienne et au-delà, vers Salles-Mongiscard et Orthez. Avec deux averses de grêle espacées d'une bonne vingtaine de minutes.
Dans la foulée, jusqu'au 25, le temps va rester instable, avec quelques bons passages pluvieux générant 38 mm en cumul et des températures maximales entre 15 et 19°.
Cependant cette baisse temporaire des températures diurnes fut compensée par la hausse des minimales en dernière décade, dépassant le plus souvent 10°.
Les journées des 26, 27 et 28 avril furent à nouveau plus chaudes (jusqu'à 27°), plus lourdes aussi, avant que le vent de nord-ouest ne se lève en soirée et rabatte sur nos contrées un épais couvercle de grisaille faiblement pluvieuse et fraîche (16°) au cours du weekend des 29 et 30 avril.
Les passages pluvieux successifs de ce mois d'avril 2023 ont accouché d'un excédent appréciable dans mon pluviomètre (126 mm pour une normale à 100.) Après les 2° fort inquiétants d'excédent thermique en mars ces trente derniers jours n'ont pas poursuivi sur la lancée et la hausse des minimales en dernière décade, à l'approche du mois de mai, permet simplement au thermomètre de réaliser les standards mensuels. Un mois de répit dans la perspective d'un été que l'on annonce éprouvant...
Mai :
Une instabilité en trompe-l'oeil...
À l'approche d'une goutte froide, elle-même préalable à la mise en place d'une situation de blocage avec hautes pressions au nord de l'Europe et petits minimums dépressionnaires de la Péninsule Ibérique au bassin méditerranéen qui va commander le temps du mois tout entier et sans doute même au-delà, le temps est sec, ensoleillé et de plus en plus chaud (28 degrés le 3) jusque dans la soirée du 6 mai où un passage pluvieux nocturne ouvre la voie à une période modérément perturbée du 9 au 17 mai.
Les passages pluvieux sont appréciables entre le 9 et le 13 (un peu plus de 26 mm.) Par la suite ce sera plus disparate et on héritera surtout d'averses isolée. Le transit de la goutte froide correspond aussi à une baisse des températures, atteignant très difficilement 20° en après-midi et descendant à 5° le 12, la couverture nuageuse limitant le rayonnement nocturne et le réchauffement diurne.
Pour le restant du mois on se retrouve ici avec un marais barométrique faiblement dépressionnaire, favorable à cette époque de l'année aux évolutions liées au réchauffement diurne, à savoir développement en après-midi de nuages bourgeonnants allant localement jusqu'à l'averse voire l'orage en soirée. Hormis un bon arrosage dans la soirée du 22 (près de 10 mm) et un autre plus limité dans la soirée du dimanche 28 les secteurs de Salies et de Sauveterre n'ont pas été particulièrement gâtés par cette instabilité, générant de brèves et faibles ondées en bout de course si ce ne sont quelques gouttes. Mais on se console en se disant que cela nous aura épargné les ravages que l'on a pu voir dans les contrées voisines.
Avec le retour d'un temps plus clair, les températures minimales ont sensiblement chuté du 17 au 21 mai (3 à 5°,) contrastant nettement avec des après-midis oscillant entre 21 et 22°. C'est à cette époque-là qu'on entendu quelques gorges grattées et autres concerts de mouchoir.
À partir du 26 mai, après une nuit frisquette (6°) le temps prend une tournure plus estivale. On se situe désormais au-dessus de 25° et la barre des 30° est atteinte les 27 et 28 mai.
Ce mois de mai 2023 est intéressant pour ce qu'il donne à dire de la réalité des chiffres et du ressenti (forcément subjectif) que le temps sensible peut induire chez l'observateur. Une forte instabilité durable incline légitimement à considérer que ce mois de mai fut mitigé. Or il termine sur un déficit de près de 50% dans les pluviomètres et les passages pluvieux furent généralement brefs et nocturnes. L'absence de pics de chaleur remarquables et le frein mis à l'élévation des températures par les développements nuageux diurnes inclineraient à conclure à un mois relativement frais. Or nous terminons avec 1 bon degré au-dessus des normales. Ce qui par ricochet souligne la monstruosité du mois de mai 2022. Depuis le début de l'année on pourrait croire que le climat serait retourné dans les normes thermiques, surtout que l'hiver a été localement assez froid par périodes, alors que nous nous situons encore 1 degré au-dessus des normes 1991-2020. ça laisse songeur...
Juin :
Orageux, instable, chaud mais sans pic caniculaire sont au menu de ce premier mois de l'été météorologique.
Je n'avais pas observé un trimestre avril-mai-juin aussi orageux depuis les années 1980 ou 1990 en Béarn. Et les passionnés d'orages ont été d'autant plus gâtés que les manifestations, presque quotidiennes ont mobilisé une grande partie de la panoplie des formations orageuses les plus connues en Gascogne.
Jusqu'au 14 juin inclus, après des nuits et des matinées calmes on assiste au développement de splendides cumulonimbus un peu partout dans le ciel en après-midi, certains descendant de Dax et des Landes vers les Pyrénées, d'autres provenant d'Hagetmau, d'Aire sur Adour et de la Gascogne intérieure, quelques uns se formant et éclatant sur place en absence de flux. Les averses sont brèves, faibles, plus rarement modérées dans un premier temps. Toutefois l'orage qui est descendu de la Chalosse et d'Orthez dans la soirée du dimanche 11, s'est avéré beaucoup plus spectaculaire et arrosé (28,8 mm) tout comme, dans une moindre mesure, celui de la nuit du 12 au 13.
Après une brève accalmie anticyclonique les 15 et 16, les orages reviennent dans une circulation plus classique de sud-ouest. Le 20 juin en début d'après-midi, on a vu se lever au-dessus du gave d'Oloron les entrailles ténébreuses de la supercellule terrifiante qui a dégénéré par la suite en phénomène apocalyptique incluant gros grêlons et vraisemblable tornade en traversant la Chalosse, le Gers et le Lot. Ici, juste un bref coup de vent et 14,5 mm de pluie, trois fois rien eu égard aux forces ténébreuses qu'on a vu se dresser soudainement à l'horizon avant de fondre sur nous. Le dernier orage survenu le 21 juin sera beaucoup plus arrosé (25,7 mm.)
Après une ultime averse en milieu de nuit, le temps se met au sec du 22 au 28 juin, mais les deux derniers jours voient l'établissement d'un flux d'ouest générant près de 10 mm de pluie supplémentaire.
Il s'agit aussi des deux journées les plus fraîches d'un mois (22 puis 21°) qui se signale par une remarquable homogénéité des températures (notamment matinales (entre 12 et 17°) avec une première décade un peu plus chaude, multipliant les valeurs à 29 ou 30°et une dernière un peu plus proche des normales mensuelles. Au final juin 2023 affiche une anomalie positive d'1 bon degré, on continue sur la lancée de mai, mais en l'absence de périodes torrides certains soutiendront encore qu'il a "fait frais..."
Concernant les précipitations, juin a enrayé le dévissage de mai. Avec 128 mm dans le pluviomètre, on enregistre un excédent de plus de 80%. À l'heure où j'actualise, le Béarn est vert émeraude, ambiance tropicale et contraste saisissant par rapport à l'an dernier. Et pourtant, ça chauffe...
À ce sujet, au moment où j'actualise cet article (10-11 juillet,) pour l'instant les remontées d'air torride s'opèrent à l'intérieur des terres, vers le centre et l'est de la France et en Europe centrale, contrairement à l'an dernier où la Gascogne et l'ouest de la France étaient dans le viseur. La façade occidentale de l'Europe est soumise à une faible influence océanique et on renoue un peu avec la configuration des étés 2015 à 2019... Mais attention, l'été est encore long.
Juillet
Non, cet été n'est pas pourri, loin de là, c'est juste qu'on est peu surpris, après la fournaise de l'an dernier, de renouer avec des conditions un peu plus "normales" et aux deux-tiers de la saison météorologique, sans canicule en Gascogne.
Les 5 premiers jours du mois sont caractérisés par un flux d'ouest porteur d'un bon arrosage le 1 et le 2 (plus de 11 mm) avec des températures maximales oscillant entre 22 et 27°C.
Dans la journée du 5 le flux se redresse au sud-ouest en altitude en marge de la première bouffée torride du mois qui sévit plus à l'est. Cette poussée chaude qui culminera à 32°C le vendredi 7 (31 le samedi 8,) s'accompagne d'une déstabilisation de la masse d'air. Un premier orage, modique (~3mm) éclate dans la soirée du 6. Le suivant, en fin d'après-midi du 7, s'avérera beaucoup plus spectaculaire puisqu'il m'a été donné de visionner quelques photos et vidéos de nuages en entonnoir s'abaissant vers le sol dans la campagne de Burgaronne, le phénomène générant des vents surpuissants et tourbillonnants sur la localité pendant cinq bonnes minutes. À la marge le quartier Lasbordes écopa de brèves rafales et de quelques grêlons. Le tout pour le modeste cumul de 5 mm de pluie.
Les orages tracent leur route dans la nuit du 8 et les jours suivants sont cléments, pas toujours ensoleillés, chauds mais sans excès avec des maximales entre 27 et 32°C et des minimales entre 13 et 17.
Jusqu'au 14 juillet inclu où la chaleur tente de réveiller ses morts avec un pic à 35°C (quelques valeurs à 38 ou 39°C sont enregistrées dans certaines localités voisines et les Landes.) Mais la rébellion tourne court, s'ils apportent très peu de pluie les orages qui éclatent dans la soirée réinstallent un régime zonal d'été à dominante anticyclonique jusqu'au 26 juillet. Hormis les 24 et 25 juillet où une perturbation plus active précédée d'orages génère 30 mm de pluie, le temps est généralement sec, variable avec des températures normales, parfois même un peu fraîches (23°C le 20 et le 21.) Sous les fortes pluies on ne dépasse plus 21 à 22°C.
À partir du 26 juillet le flux océanique d'été à tendance anticyclonique se redresse à nouveau au sud-ouest, les passages pluvieux redevenant l'exception et les températures reprenant un peu de hauteur avec quelques valeurs à 31°C le 27 et 32°C le 29.
Avec des températures finalement proches des normales ce deuxième mois de l'été météorologique marque une légère érosion, très bienvenue, de l'anomalie thermique positive qui court depuis le mois d'avril. Répit très appréciable localement pour la nature, la végétation, et facilité par le fait que, bien qu'en net repli par rapport à juin, les précipitations mensuelles (~60 mm) restent également proches de la norme mensuelle. Compte tenu d'un ennuagement assez important cette année il y a moins d'évaporation et on voit s'épanouir dans les bois des espèces de champignons caractéristiques des étés humides et pas trop chauds.
Un moment de répit pour la nature et ceux qui l'aiment et soucient d'un coeur sincère, mais aussi du pain béni pour les climatosceptiques de tout poil, des cohortes de bas du plafond aux pervers instruits, qui donc savent et les fanatisent...
Août :
Les cinq premiers jours du mois sont perturbés, sur la lancée de la dernière décade de juillet, avec même un bon passage pluvieux dépassant 25 mm le 3 et le 4 août. Fluctuant au gré des perturbations les températures restent le plus souvent inférieures à 25°C.
À partir du 6 août le temps s'assèche et s'éclaircit mais les températures maximales ne remontent que lentement après des nuits bien fraîches, 9°C le 7 et 10°C le 9.
Le 9 août marque un tournant radical au niveau du temps sensible de l'été 2023. La chaleur s'installe en Béarn sous un soleil de plomb. Dans un premier temps on se situe très en deça des seuils caniculaires avec des maximales oscillant entre 27 et 33°C (le 9 et le 19.) Puis, à partir du 22 août la canicule qui sévit dans le sud-est et dans les terres depuis le début du mois envahit temporairement la Gascogne. Les valeurs relevées le 23 et surtout le 24 août sont exceptionnelles (41,5°C à Saint Gladie, 41°C à Navarrenx, entre autres...) Dans mon parc végétalisé on se limitera à 37°C. Sur toute la période s'étendant du 10 au 25 août le niveau des températures minimales est également remarquable, compris entre 14 et 20°C.
Mais déjà, à la mi-journée du 24, alors que des records sont sur le point de tomber un peu plus loin dans les terres, la brise marine écrête la courbe des températures à l'ouest du Béarn. Du 25 au 31 août l'ambiance est bien fraîche en Béarn avec des maximales variant entre 19°C le 30 et 24°C le 31. Il faut dire qu'on n'a plus beaucoup vu le soleil, accaparés que nous étions par un fort passage pluvieux qui a lâché plus de 40 mm du 26 au 30 août.
Au final le mois d'août 2023 termine en légère anomalie positive de température mais on est très loin des sommets de l'été 2022 car cette année d'une part les périodes caniculaires ont duré beaucoup moins longtemps et d'autre part, à l'instar de ce qui s'est produit en début et en fin de mois, l'air frais ou froid a eu du répondant.
Malgré un déficit autour de 25% on est également très loin de la vision affligeante d'un Béarn entièrement repeint couleur paille et des arbres rougis et dépouillés de leurs feuilles qui fut notre lot l'été dernier.
Bilan de l'été météorologique :
Un mois de juin d'une bonne tenue et une grosse quinzaine bien chaude entre le 9 et le 24 août auront permis à cet été 2023 de terminer avec une anomalie thermique positive d'environ 1°C. Toutefois il y a eu beaucoup moins de valeurs extrêmes et on se situe très en dessous de l'épouvantable été 2022 qui pourrait bien tenir lieu de référence pour un moment. On s'en tire très bien en comparaison des valeurs exceptionnelles qui ont sévi en de trop nombreux points du globe à commencer par certains pays européens et du pourtour méditerranéen.
La végétation verte émeraude au moment où j'actualise cet article ne laisse également aucun doute sur le fait que nous n'avons pas manqué d'eau cet été en Béarn. Après un mois de juin bien arrosé, juillet peu ou prou dans les clous, seul août termine en déficit mais qui n'a rien d'insurmontable. Je suis juste un peu déçu en constatant qu'après un trimestre avril-mai-juin passionnant sur ce plan, les orages ont quasiment disparu du menu du jour de ce côté-ci des Pyrénées...
Septembre :
Les moustiques qui me dévorent littéralement en ce 1er octobre où j'actualise cette chronique, ne remercieront jamais assez l'humanité d'avoir créé le monstre climatique qui va leur permettre de l'accompagner jusqu'à la Toussaint, pourquoi pas Noël... Il aurait suffi de quelques nuits en dessous de 5°C pour en éliminer 95% et nous en débarrasser jusqu'à l'an prochain et le mois de septembre qui vient de s'achever n'est jamais descendu en dessous de 8°C, quatre nuits seulement en dessous de 10°C, du 22 au 26.
Avant cela les trois premiers jours du mois furent orageux, sanctionnés par un arrosage conséquent, plus de 22 mm.
Sans transition les journées du 4 au 10 septembre ont été particulièrement ensoleillées et très chaudes, dépassant 30°C du 5 au 10 avec un pic à 33 le 9 septembre.
Il convient également de souligner la douceur des températures minimales (avant le petit coup de frais évoqué en amont), fluctuant entre 12 et 17°C du premier jour du mois jusqu'au 21 septembre.
Le temps est tout de même devenu plus instable à partir du 11 septembre, avant la forte dégradation du 21, avec quelques passages orageux parfois copieux (plus de 12 mm le 11 et le 12, 8 mm le 13.) Les températures maximales rétrogradent quelque peu mais restent d'un très bon niveau pour la période, 23 à 28°C.
Après le passage d'une perturbation assez pingre le 21 (guère plus de 6 mm de pluie,) surtout associée à une baisse sensible des températures maximales (17°C,) on a cru l'automne venu sous les abats d'eau froide du vendredi 22 septembre (plus de 25 mm) et de la nuit du 22 à la mi-journée du 23 (plus de 14 mm.) Mais cette parenthèse surtout marquée par des maximales très basses (15°C le 22 et 16°C le 23) fut bien vite refermée et dépassée. Après une nuit bien fraîche le 24 les derniers jours du mois ont vu le soleil régner sans partage et le retour de températures très élevées, 24 à 28°C
Septembre 2023 termine en faible déficit de précipitations et en anomalie sensible de températures positives. Et à cette heure, aucun modèle météo n'envisage l'avènement de conditions automnales à moyenne échéance, bien au contraire...
Octobre :
Au moment où je rédige cette actualisation, jeudi 2 novembre, nos paysages béarnais sont la proie du vent, des averses froides et torrentielles et la terre ne peut plus boire. Je m'apprête à rallumer ma cheminée-insert. Difficile dans ces conditions d'imaginer que trois semaines en amont seulement, sous un soleil intraitable la Gascogne connaissait une anomalie positive de températures de 7 à 8°C et que la plupart de nos localités y dépassaient encore 30°C quotidiennement.
Et pourtant... Même si les mois d'octobre prennent volontiers une tournure fort agréable à Salies, à peine contrariés par un faible passage pluvieux précurseur d'un changement de plus grande ampleur le 13 et le 14, les 17 premiers jours de ce millésime ont ringardisé les limites connues de la climatologie locale, le mercure atteignant et dépassant même légèrement les 35°C les 1er et 2 octobre. En remontant très loin le temps seules les journées des 4 et 5 octobre 1985 (avant un rééquilibrage sévère) semblent de nature à rivaliser avec une valeur à 34°C que l'on pensait indépassable. Même si depuis on a pu relever plus de 30°C par vent de sud en toute fin de mois.
Cette anomalie perpétuée de jour en jour par l'ominprésence et la récurrence des anticyclones subtropicaux repoussant le flux d'ouest tempéré très au nord et gratifiant la façade atlantique de l'Europe d'un flux de sud-ouest d'altitude malgré des journées de plus en plus courtes et un soleil de plus en plus bas dans le ciel, fut terrassée par un changement radical de synopsie à partir du 17-18 octobre lorsque les dépressions revigorées parvinrent à repousser la ceinture anticyclonique vers le sud et à se frayer un chemin vers l'Europe. Si la première quinzaine du mois avec guère plus de 3 mm s'avère une des plus sèches de l'histoire, la deuxième tutoie les records de pluviométrie avec 150 mm. On note plus de 22 mm dans la nuit du 20 au 21, plus de 27 mm entre la soirée du 29 et le 30 dans la mi-journée, et surtout 64 mm le 26. Avec l'abaissement de la ligne de confrontation des masses d'air d'origine polaire et tropicale liées au flux zonal, les températures de cette deuxième quinzaine d'octobre sont également beaucoup plus conformes aux normales saisonnières, la barre des 20°C n'est atteinte qu'une seule fois, le 29 octobre, la plupart du temps les maximales évoluant entre 14 et 17°C. Quelques nuits plus fraîches, entre 4°C (le 22) et 7°C, sont également observées.
Ce mois d'octobre 2023, après avoir battu des records d'aridité, termine donc sur un net excédent pluviométrique. Malgré la nette érosion opérée à partir du 17 les températures moyennes mensuelles restent remarquablement élevées.
Novembre :
Le changement de temps radical de la mi-octobre avait n'était qu'un apéritif en comparaison de ce mois de novembre exceptionnellement pluvieux qui fut notre lot en 2023. Avant une relative accalmie dans la journée du 12 novembre, qui ne nous dispensera de parapluie que jusque dans la soirée du 14, la première quinzaine s'est avérée extrêmement perturbée et arrosée, cumulant plus des deux-tiers du total pluviométrique mensuel (214 mm vs 96 mm.) La période du 2 au 4 novembre représente 97 mm à elle seule. Pour consolation la Gascogne est très largement restée à l'écart des tempêtes menaçantes qui ont circulé plus au nord. La forte couverture nuageuse a limité la baisse des températures nocturnes (comprises entre 2°C (le 7) et 11°C (le 12.)) Elle a aussi freiné la hausse des températures diurnes souvent comprises entre 11 et 15°C avec une journée frisquette le 3 (8°C.) Cependant une hausse très sensible est advenue entre le 12 et le 14 novembre avec des maximales entre 18 et 22°C (le 14.)
Avant le retour de fortes pluies incessantes à partir du 27 novembre (69 mm) la deuxième quinzaine nous gratifie de quelques journées de répit entrecoupées de passages pluvieux souvent copieux (21,5 mm le 20 et le 21.) Après quelques journées encore douces (14 à 18°C,) cette énième perturbation délimita l'entrée en scène des premières sensations hivernales de l'automne. Ciel brumeux, déchiré par les cris incessants des vols de grues, températures maximales entre 9 et 12°C. Et deux petites gelées, 0°C le 23 et -1°C le 26.
Au final, un mois de novembre parmi les plus arrosés des dernières décennies, un cumul de 310 mm, soit plus de 2,5 fois les normales saisonnières qui doivent tourner autour de 110 à 120 mm pour un bon mois de novembre de Salies et de Sauveterre. Depuis la mi-octobre le cumul s'élève à 460 mm, la terre n'en peut plus boire, et pourtant...
Malgré le petit coup de frais du 21 au 27, novembre 2023 se situe encore 1 bon degré au-dessus des moyennes saisonniières. À un mois du dénouement on peut sans trop de risques annoncer que 2023 présentera un excédent thermique assez terrifiant à l'échelle de la France et du monde...
Décembre :
La première quinzaine du mois est encore fortement arrosée sur la lancée de novembre, elle totalise près de 80% des précipitations mensuelles. Seules trois journées restent acquises au temps sec, les 3, 6 et 11 décembre. Certains passages pluvieux s'avèrent copieux, notamment celui du 12 au 15 décembre (60 mm.) Dans la journée du mercredi 13 de puissantes giboulées balaient la région. Vers 16 heures un orage d'air froid très spectaculaire plonge des Landes vers les Pyrénées générant des pluies diluviennes accompagnées de grêle et de bourrasques et causant une certaine frayeur à plusieurs personnes de ma connaissance. Les températures sont assez fraîches du 1er au 8 décembre avec des maximales souvent inférieures à 10°C et une gelée à -2°C le 3. Puis, après un intermède plus doux du 9 au 12, offrant des maximales entre 13 et 15°C, le retour au sec après le 15 est assorti d'un temps plus frais mais pas froid, les températures maximales ne descendant que faiblement sous les 10°C.
La deuxième quinzaine de décembre est donc beaucoup plus sèche que la première, mis à part un nouveau passage pluvieux à 27 mm du 20 au 22 et quelques fortes giboulées le 31 (12 mm.) Une gelée à -3°C est relevée le 17, d'autres, plus faibles, du 24 au 27 (-2°C,) mais le froid semble incapable d'opposer la moindre résistance en après-midi et les maximales ne sont plus jamais descendues sous les 10°C depuis le 20 décembre.
Le mois s'achève donc sur un excédent pluviométrique mais en net recul par rapport à novembre et moins accusé par rapport aux normales. Les températures présentent également une anomalie positive mais moindre que l'an dernier et l'écart aux normales tend à se resserrer par rapport au restant de l'année.
Bilan de l'année :
Malgré des mois de janvier et février assez froids et des mois de juin, juillet et août qui nous ont grandement épargnés les poussées de fièvre caniculaire exceptionnelles du millésime précédent termine en excédent thermique de plus de 1°C par rapport à la norme climatique 1991-2020. C'est quelques dixièmes de moins que l'an dernier mais cet écart reste très inquiétant. Et la première quinzaine d'octobre a montré que désormais de très fortes chaleurs pouvaient nous affecter jusqu'aux confins de la Toussaint.
En revanche 2023 termine en excédent pluviométrique marqué grâce à un dernier trimestre et à un mois de janvier très arrosés. On note de très fortes disparités au niveau des précipitations entre les saisons et au sein d'une même saison. Ainsi, après un mois de janvier très pluvieux, février fut très sec. Reste que nos paysages basco-béarnais sont restés vert Irlande toute l'année ce qui est le marqueur le plus fiable d'une année globalement humide par chez nous.
Pour 2024 qui s'ouvre, sans présumer de rien, tout indique que la tendance au réchauffement global et régional devrait se poursuivre.
Adishatz !