le temps de l'année 2016 à Salies de Béarn
Le temps de l'année 2016 à Salies de Béarn
Du 1er au 22 janvier :
Dans le sillage de la timide dégradation opérée dans la journée du 31 décembre 2015, les premiers jours de 2016 ont ouvert un boulevard à un très puissant flux zonal, les passages fortement pluvieux et venteux s'enchainant à un rythme infernal entre le 1er et le 15, offrant un cumul impressionnant de 94,5 mm entre le 1er et le 8, et de 67 mm entre le 9 et le 15 janvier. La période du 16 au 22 s'avéra plus variable, alternant quelques journées sèches et d'autres très fortement arrosées (41,5 mm les 18 et 19 janvier). Ce changement radical de temps s'est accompagné d'une relative normalisation des températures après un mois de décembre 2015 anthologique. Si un nouveau pic de douceur à 18 degrés est survenu les 7 et 8 janvier, les maximales oscillent plus généralement entre 8 et 11 degrés du 1er au 6 et entre 7 et 13 degrés du 10 au 22. Un petit coup de froid est même observé les 16 et 17 avec deux gelées à -2 et -1 degrés. D'une manière générale, en raison de la couverture nuageuse les minimales sont assez douces, comprises entre 3 et 8 degrés.
Du 23 au 30 janvier :
Un seul petit passage pluvieux à 2 mm dans la nuit du 28 au 29 est à reporter, ce court intermède s'avérant copieusement ensoleillé et sec avec un remarquable pic de douceur à 20 et 22 degrés les 24 et 25 janvier, les maximales fluctuant plus généralement entre 13 et 15 degrés, avant un fléchissement à 10 degrés les 29 et 30 janvier. Les minimales restent à des niveaux particulièrement élevés, entre 3 et 9 degrés.
Du 31 janvier au 8 février :
Le temps redevient plus instable, les passages pluvieux sont fréquents mais les cumuls restent modérés, hormis un 27 mm le 7. Les températures sont sujettes à fortes variations et amplitudes sur la période, si les nuits des 31 janvier, 1er et 2 février furent particulièrement douces (9 à 11 degrés) on passe de 0 degrés à l'aube les 5 et 6 février à 16 puis 17 degrés les après-midis, 17 degrés derechef le 8, les maximales se maintenant le plus souvent entre 9 et 14 degrés.
Du 9 au 15 février :
Les conditions météorologiques se gâtent à nouveau plus franchement, 88 mm de pluie étant relevés à Lasbordes sur la période. Jusqu'au 13 février les nuits restent assez douces, oscillant entre 4 et 7 degrés quand les maximales tanguent fortement, 17 degrés le 9, 9 et 10 degrés les deux jours suivants puis 14 et 16 les 12 et 13 février. À partir du 14, sous les averses de grésil secondé par un peu de neige fondante le 15, un net refroidissement s'opère, le dernier jour de cette séquence plafonnant à 7 degrés après un petit 2 degrés à l'aube.
Du 16 au 19 février :
Unique et bref intervalle de froid dans un hiver monstrueusement, exceptionnellement, désespérément doux. Dans la nuit du 16 février le thermomètre s'est abaissé à -3 degrés. La journée fut une des deux plus froides de l'hiver après le petit intermède survenu fin-novembre. On ne dépassa pas 6 degrés. Le seuil des -5 degrés fut enfin atteint le 17 février à l'aube, mais déjà l'après-midi, le mercure remontait à 8 degrés. La journée du 18 fut encore assez froide, plafonnant à 7 degrés sous un bon passage pluvieux à 14 mm. Après une ultime gelée à -1 degré le 19 une valeur à 9 degrés l'après-midi sonnait le glas du Général.
Du 20 février au 1er mars :
Sous un soleil généreux les températures maximales atteignent 16 puis 17 degrés les 20 et 21 février avant de s'assagir entre 10 et 14 degrés du 22 au 26 tandis que s'ébranle à nouveau le cortège des perturbations océaniques. Si la journée du 24 reste sèche les arrosages peuvent être très copieux à l'instar des 40 mm relevés le 27 février qui marque le début d'un intermède frisquet, les maximales oscillant entre 7 et 12 degrés jusqu'au 1er mars tandis que les minimales sont comprises entre 2 et 6 degrés sur l'ensemble de la période.
Du 2 au 10 mars :
La première décade du mois de mars 2016 fut extrêmement pluvieuse, un cumul de 109 mm générés par des perturbations très actives suivies de giboulées. Un pic de douceur isolé à 18 degrés le 4 mars faisant exception, pour la première fois depuis très longtemps les températures maximales s'affichent systématiquement en dessous de ce qu'on ose à peine encore appeler "normales saisonnières" dans la durée, oscillant entre 7 et 12 degrés. Une gelée blanche est observée le 8 mars, la couverture nuageuse favorisant des minimales relativement moins fraîches, entre1 et 7 degrés.
Du 11 au 25 mars :
La constante de cette période est la fraîcheur persistante des températures maximales, hormis un pic isolé à 17 degrés le 20, on se situe entre 9 et 15 degrés. Les nuits du 12 au 18 mars sont assez froides encore, ce même 18 mars une nouvelle gelée est observée, -1 degré. Au cours des jours précédents des valeurs comprises entre 1 et 4 degrés furent consignées. À partir du 19 mars les minimales sont en hausse poussives, plafonnant entre 3 et 6 degrés. Cet intervalle est globalement sec et ensoleillé, quelques giboulées de grêle accompagnées de tonnerre surviennent dans la nuit du 13 au 14 mars, d'autres encore, plus copieux, du 19 au 21 (14,5 mm).
Bilan de l'hiver 2015-2016 (englobant le mois de mars) :
Sans minimiser la prépondérance du terrifiant mois de décembre 2015 dans ce résultat, l'hiver 2015-2016 s'est avéré exceptionnellement doux, près de 0,5 degrés au-dessus des hivers 1989-1990, 2000-2001 et 2013-2014, le premier cité tenant jusque là lieu de référence en Béarn. La lente érosion des températures en janvier puis en février n'ont pas permis de lisser les moyennes. 19 gelées furent observées entre la mi-octobre et début-avril, c'est un record. Tout comme les 601 millimètres de pluies relevés au cours des trois premiers mois de 2016, cette valeur représentant un peu plus de 50% des précipitations d'une année normale à Salies.
Du 26 mars au 17 avril :
Le temps redevient nettement plus instable et les températures en hausse sensible (25 degrés dès le 26 mars), évoluant le plus souvent entre 18 et 24 degrés à l'exception d'un coup de mou du 4 au 9 avril où on plafonne entre 10 et 16 degrés sous de fortes pluies générant 36 mm, donnent le coup d'envoi du printemps. Si une gelée blanche est encore observée le 2 avril les minimales se tiennent entre 3 et 11 degrés sur l'ensemble de la période, 5 à 6 degrés restant les valeurs médianes. 43 mm de pluie sont encore relevés du 14 au 17.
Du 18 au 30 avril :
La dernière décade d'avril est beaucoup moins pluvieuse mais pas totalement stable, et aussi plus fraîche que les deux précédentes. À l'exception d'un pic à 21 degrés le 19 on relève de 13 à 18 degrés selon les jours et les nuits du 25 au 30 avril sont assez froides, entre 2 degrés le 28 et 6 degrés le 27.
Du 1er au 11 mai :
Les 11 premiers jours du mois de mai sont agréables (exception faite d'un orage générant 9 mm le 9) mais pas forcément bien chauds malgré un pic à 30 degrés le 5. Auparavant on a frôlé la gelée, 1 petit degré le 2 mai à l'aube. Après quoi les minimales se reprennent sensiblement, oscillant entre 5 et 13 degrés.
Du 12 mai au 2 juin :
Le temps est à nouveau très instable et seules les journées des 16, 17 et 20 mai furent exemptes de pluie. 24 mm constituent notre lot du 12 au 15 mai, puis 98 mm du 22 au 31. Dans un premier temps ces intempéries s'accompagnèrent de températures encore assez fraîches, les maximales fluctuant entre 14 et 20 degrés du 12 au 19 mai, après des fins de nuit entre 7 et 12 degrés. Puis un surprenant pic à 33 degrés le 21 mai donna le signal d'une période plus chaude, deux valeurs à 27 degrés étant relevées les 27 et 28 mai,. Toutefois, la fraîcheur relative eut le dernier mot, les maximales se trouvant de nouveau freinées entre 17 et 20 degrés du 29 mai au 2 juin, malgré des nuits assez douces affichant 11 à 13 degrés.
Du 3 au 9 juin :
C'est un bref intervalle de temps presque sec, bien ensoleillé et de plus en plus chaud qui se met en place à cette échéance. La hausse des températures est beaucoup plus sensible de jour que de nuit, les minimales se hissant lentement de 11 degrés le 3 à 14 degrés à partir du 7 juin tandis que les maximales limitées à 25 et 23 degrés les 3 et 4 grimpent à 32 et 31 degrés les 8 et 9 juin.
Du 10 au 19 juin :
La deuxième décade du mois de juin 2016 est caractérisée par une dégradation pluvio-orageuse marquée, doublée d'une baisse sensible quoique temporaire des températures. 82 mm de pluie sont relevés tandis que les maximales, redescendues entre 19 et 24 degrés du 10 au 15 ne dépassent plus 17 à 20 degrés du 16 au 20 juin. La baisse des minimales est moindre, qui se maintiennent entre 10 et 14 degrés, légèrement en-dessous des normales.
Ce qu'il faut retenir du second trimestre 2016 à Salies et en Béarn :
Quoi que moins impressionnantes que lors du trimestre précédent, les précipitations restent excédentaires, mention spéciale au mois de mai qui cumule 135 mm. Le mois d'avril 2016 s'est avéré particulièrement frais, dans la continuité de la fin du mois de février et du mois de mars. Malgré quelques pics de chaleur isolés, le mois de mai peine à remettre le mercure sur les rails de l'été, et il faut attendre la dernière décade du mois de juin pour que le temps prenne enfin une tournure résolument estivale.
Du 20 juin au 10 juillet :
Un pic caniculaire survient sans coup férir les 22 et 23 juin, offrant des valeurs à 36 et 34 degrés qui constituent le principal coup d'éclat d'une période bien terne sur le plan météorologique. Terne mais pas désagréable car les averses orageuses se font rares et leur intensité est faible. Ce sont surtout les températures qui marquent le pas, ne parvenant pas à se maintenir durablement au-dessus des 25 degrés entre le 24 juin et le 2 juillet quand les minimales s'abaissent à 11 degrés le 26 et même 10 degrés le 28 juin. À compter du 3 juillet l'ambiance s'apprécie de quelques degrés et un pic à 33 degrés est observé le 7.
Du 11 au 15 juillet (matin) :
Dans la soirée du 10 une dégradation orageuse modérée a ouvert la porte à un net changement de temps et surtout à une dégringolade des températures. Si les maximales restèrent bloquées à 21 degrés du 11 au 14 juillet c'est surtout la matinée du 15 qui se signale en établissant un record absolu à 8 degrés.
Du 15 (après-midi) au 19 juillet :
Ce bref intervalle vaut par une contre-offensive fulgurante de l'été. Sous un ciel limpide et après une dernière nuit à 10 degrés le 16 juillet, le mercure est pris dans une hausse vertigineuse, 36 degrés étant observés le 18 et surtout 41 degrés le 19 juillet, égalant le record du 21 juillet 1989. Ce 19 juillet, des valeurs à 42 degrés à l'ombre ont été signalées un peu partout dans l'Entre-deux-Gaves, signature d'une journée de chaleur exceptionnelle en Nord-Béarn.
Du 20 juillet au 11 août :
Sans approcher les records précédents, l'été 2016 se stabilise enfin, d'une part les orages et passages pluvieux se font beaucoup plus discrets (7 mm sont relevés les 22 et 23 juillet, 13 mm les 4 et 5 août), et surtout les températures maximales s'établissent durablement entre 26 et 32 degrés, après une petite faiblesse à 23 degrés du 20 au 22 juillet.
Du 12 août au 12 septembre :
Alors que rien ne le laissait présager, au grand tournant du 15 août si cher à nos anciens, l'été 2016 fut subitement pris dans une prodigieuse embardée caniculaire où le durable le dispute à l'intense. Si les températures maximales ne descendirent que très rarement en dessous de 25 degrés sur la période, quatre épisodes caniculaires distincts ont été observés à Lasbordes, le premier du 13 au 16 août où le thermomètre fluctua entre 36 et 37 degrés, le second du 23 au 27 août où deux pics à 39 degrés furent observés les deux jours précités. Puis, après une accalmie temporaire et toute relative entre 29 et 33 degrés du 30 août au 5 septembre, un troisième pic survint les 6 et 7 septembre, culminant à 37 degrés, le dernier étant enregistré le 12 septembre, établissant un nouveau record mensuel à 38 degrés. Sur l'ensemble de la séquence, les températures minimales oscillèrent le plus souvent entre 13 et 20 degrés, s'abaissant très temporairement à 11 degrés le 22 août. Ces températures très élevées ne furent que rarement interrompues par quelque pluie ou orage (26 mm du 15 au 20 août, 9 mm les 8 et 9 septembre), aucunement atténuées.
Du 13 au 18 septembre :
Après des semaines d'indigence et de surchauffe, les vannes célestes s'ouvrent enfin, le 13, en fin d'après-midi, alors que le mercure a encore atteint 32 degrés, un puissant orage accompagné de grêle se déclenche. Les jours suivants sont bien arrosés mais sans excès, on totalise 58,5 mm. En baisse sensible les températures maximales oscillent entre 19 et 24 degrés tandis que les minimales bien qu'en repli également, restent à un niveau assez élevé pour un mois de septembre, entre 9 et 13 degrés.
Les grandes lignes du troisième trimestre 2016 :
Le fil conducteur de ces trois mois fut un déficit pluviométrique significatif, même les précipitations de la deuxième décade de septembre n'ont pas permis d'atteindre la moyenne mensuelle. Malgré un retentissant pic caniculaire à 41 degrés le 19, le mois de juillet affiche un déficit approchant les 0,5 degrés par rapport aux normales dans l'Entre-deux-Gaves. À la date du 12 août, et jusqu'au 13 septembre, une période extrêmement chaude se met en place. 4 pics caniculaires sont observés, deux valeurs à 39 degrés relevées les 23 et 27 août. Sans véritablement ébranler la suprématie de l'illustre mois de septembre 1987 où 7 jours consécutifs à plus de 35 degrés avaient été observés à Salies entre le 12 et le 19 août (37 degrés avaient alors été relevés à deux reprises), les 12 premiers jours de septembre 2016 furent anthologiques et un record absolu à 38 degrés fut établi le 12 septembre.
Du 19 septembre au 4 octobre :
Deux très brefs épisodes orageux mais néanmoins intenses (15 mm le 25 septembre et 18 mm le 1er octobre) font exception dans une séquence à nouveau très sèche et ensoleillée au cours de laquelle sans recoller aux niveaux exceptionnels de la première décade les températures redeviennent estivales, deux pics à 30 degrés sont observés les 24 et 30 septembre. Plus généralement on se situe entre 19 et 29 degrés, 10 et 16 s'agissant des minimales.
Du 5 octobre au 3 novembre :
Le temps reste très sec, hormis un faible passage pluvieux à 8 mm du 11 au 14 octobre et un autre plus copieux à 24 mm du 23 au 25. La différence vient des températures plus automnales bien que sujettes à variations. Une lente érosion est observée entre le 6 et le 12 octobre où les maximales s'abaissent de 21 à 16 degrés. La baisse des minimales est plus sensible, de 15 degrés le 6 on chute à 4 degrés le 10, puis 3 degrés le 11. Par la suite si des pics à 23 degrés seront observés les 15, 23, 29 octobre, ou encore le 1er novembre, la plupart du temps on se situera entre 15 et 22 degrés, les minimales se maintenant à un niveau assez élevé, entre 8 et 14 degrés, hormis quelques nuits plus fraîches, 6 degrés le 19, 4 degrés les 21 et 22 octobre. Ces mêmes températures minimales se tassent plus nettement dans les derniers jours d'octobre, oscillant entre 6 et 7 degrés, préfigurant une journée du 3 novembre frisquette où on plafonne à 12 degrés.
Du 4 au 13 novembre :
Très nette dégradation des conditions météorologiques, après de longs mois de déficit les cumuls de précipitation de la première quinzaine de novembre sont impressionnants, 123,5 mm. Sans parler de froid dans la mesure où le seuil des gelées n'est pas atteint (1 degré le 7 novembre) ce onzième mois de l'année se caractérise par une fraîcheur contrastant avec les mois précédents, les maximales étant comprises entre 9 et 15 degrés sur la période. Ce ressenti frisquet convient d'être nuancé car dans un même temps les températures minimales se maintiennent entre 5 et 12 degrés.
Du 14 au 17 novembre :
Bref intervalle sec mais frais, les maximales se situant entre 11 et 16 degrés et les minimales ente 2 et 3.
Du 18 au 24 novembre :
Le temps redevient instable et souvent pluvieux mais le système perturbé ne s'organise véritablement qu'à partir du 22 novembre où il génère des précipitations exceptionnelles dans la soirée et la nuit suivante en flux de sud-est. En hausse provisoire, culminant à 18 degrés les 20 et 21, les températures maximales chutent à 10 puis 9 degrés les 22 et 23 novembre. Les minimales empruntent le même chemin, redescendant à 5 degrés les 23 et 24 après être montées à 12 le 21;
Du 25 novembre au 15 décembre :
Après une gelée blanche le 26 novembre et des températures maximales limitées de 8 à 12 degrés jusqu'au 28, un très long intermède de temps exceptionnellement ensoleillé et sec se met en place jusqu'aux portes de Noël. La douceur n'est pas aussi exceptionnelle qu'en décembre 2015 car les nuits sont plus fraîches, offrant des minimales entre 1 et 3 degrés en général, et les maximales se stabilisent entre 13 et 17 degrés, ce qui reste remarquable.
Du 15 au 21 décembre :
On ne change rien à la couleur du ciel mais les températures perdent de leur superbe. Après un repli modéré entre 9 et 13 degrés du 15 au 17 (1 à 5 à l'aube), un véritable petit coup de froid est observé entre le 18 et le 21. On ne dépasse pas 6 degrés le 19, 5 degrés le 20, tandis que les gelées deviennent fréquentes la nuit, jusqu'à -2 degrés le 19 décembre.
Du 22 au 24 décembre :
Des perturbations très atténuées parviennent à se glisser sous les puissants anticyclones d'hiver. Il en résulte une forte humidité, des bruines, des pluies fines (15mm). Les températures nocturnes remontent à 9 degrés les 23 et 24 décembre qui sont deux journées assez douces, affichant 13 degrés l'après-midi.
Du 25 au 31 décembre :
L'anticyclone reprend l'avantage, mais les nuages bas emprisonnés sous sa cloche glissent jusqu'au pied des Pyrénées et se densifient jusqu'à couvrir le ciel durablement, générant une fin d'année de plus en plus froide et au ressenti hivernal presque réconfortant Après une gelée blanche le 28 on ne dépasse pas 3 degrés le 30 décembre. Et la dernière journée est aussi la plus froide de l'année, après une gelée à -3 degrés en fin de nuit on peine à atteindre 3 degrés en début d'après-midi.
Les traits saillants du quatrième trimestre 2016 sur le plan météorologique à Salies :
Le mois d'octobre a accentué la sécheresse qui prévaut depuis la fin du mois de juin, un ensoleillement très généreux ne fut pas de trop pour soutenir des températures relativement inférieures aux moyennes mensuelles, surtout les après-midis. Avec 205 mm de pluie pour une normale approchant 120, le mois de novembre constitue le seul apport significatif aux nappes phréatiques de tout le second semestre 2016 en Béarn. Bien que les gelées restent rarissimes le mois est aussi caractérisé par des températures assez fraîches, sans parler de froid. Le mois de décembre quant à lui est un des plus secs jamais observés, 15 mm pour une moyenne mensuelle autour de 150. Après des nuits plus fraîches qu'en décembre 2015, mais ayant toutes les peines du monde à atteindre le seuil des gelées, les 15 premiers jours du mois sont à nouveau très doux, sans réitérer les valeurs impressionnantes de l'année précédente. La deuxième quinzaine plus fraîche, froide même certains jours, pouvant être lue comme la signature des vélléités de retour d'un hiver digne de ce nom. Enfin !
En dépit d'une tendance à lente érosion observée dès les premiers jours de l'année le niveau des températures relevées en 2016 à l'échelle du Béarn et de la France reste sensiblement supérieur aux normales établies sur la période 1981-2010, à l'instar des 15 premiers jours du mois de décembre écoulé. Que la hausse vertigineuse des températures globales depuis 2014 et que les spécialistes les plus dignes de confiance ont imputée au phénomène El Niño semble à présent derrière nous ne retire rien au fait que le réchauffement climatique dû à un effet de serre pour partie d'origine anthropique, lui, court toujours et présente même des signaux inquiétants d'accélération. Après deux hivers rigoureux, presque réconfortants à l'aube de la décennie 2010, de profonds bouleversements assombrissent au sens propre comme au figuré notre beau ciel béarnais depuis l'hiver 2012-2013 que l'on aurait tort de minimiser ou de balayer d'un trait de plume. Les notions mêmes de saisons et de climats, telles que nous les apprenions en géographie au collège semblent avoir volé en éclat, remplacées par des années alternant saison sèche, parfois du mois de juin aux portes de Noël comme en 2016, et saison des pluies. Nos hivers ont muté en de détestables et interminables automnes ténébreux depuis la Toussaint jusqu'à fin mars, voire plus. Les gelées se raréfient, les jours de froid se réduisent à peau de chagrin et surviennent de plus en plus tardivement. Dans un même temps nos étés ont récemment développé une forte propension à épisodes caniculaires, pouvant survenir de plus en plus tard en saison à l'instar de septembre 2016, mais peuvent tout aussi bien verser dans le déluge et la fraîcheur comme en 2014. Il n'y a plus de juste milieu, de transition en douceur, tout est radical, exacerbé, et les plus soucieux mesurent toute la souffrance que ce climat hors de lui induit dans nos écosystèmes. Devant cela, loin de verser dans le pessimisme castrateur et mortifère, ni trop attendre des politiques, pour certains de bonne foi mais pour beaucoup empêchés par la masse sombre des lobbies, il m'apparaît que chacun de nous peut être un des acteurs de la transition énergétique devenue d'urgence vitale, en opérant ou favorisant les bons choix dans sa façon de se chauffer, de s'éclairer, de se transporter, de consommer, mais aussi parfois de produire. Des signaux d'espérances, des initiatives heureuses et salutaires éclosent un peu partout, je souhaite de tout coeur que 2017 amplifie cette tendance et replace le cours du monde sur de bons rails.
Adishatz !