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Le Blog de Cristau de Hauguernes
23 avril 2014

2014 : un printemps des mousserons en sol mineur...

cg-13-05-14-14

Bonsoir à tous,

Alors que le mois d'avril sur le départ livre ses dernières morilles aux plus chanceux dans les ripisylves des vallées que l'ombre des frênes et la fraîcheur des ondes ont jusque là préservées des ardeurs du soleil, et que les premières amanites verruqueuses claironnent sur les orées l'arrivée prochaine des premiers cèpes de mai, nous avons de solides raisons de penser que Saint George 2014 n'égaiera pas nos tables de ces exquises omelettes aux mousserons qui faisaient jadis le lustre du 23 avril.

De fait, la saison du divin bossu s'identifie à celle des morilles jusque dans l'improbable coup d'éclat du dimanche 13 avril où, parti photographier des orchidées, j'en trouvai un bon kilogramme de fort belle facture près d'une route de coteau de l'Entre-deux-Gaves. Quelques instants d'émotion et d'extase goûtés comme il se doit mais qui ne font pas oublier l'extrême indigence d'un printemps où mes meilleures mousseronnières ne totalisent pas plus de cinq mousserons à cette date quand la plupart n'ont pas encore ouvert leur compteur.

Sur les causes de cette piètre saison, je me bornerai à pointer ce satané hiver trop doux qui, c'est à craindre, ne sert les intérêts d'aucun chercheur de champignons, qu'il s'agisse de morilles, de mousserons ou de cèpes... Depuis le mois de mars les conditions météorologiques n'ont eu de cesse d'être favorables à la venue de toutes ces espèces que nous guettons avec impatience chaque année. Et c'est peu de dire que cette attente a été déçue...

Reste que le mois de mai, s'il est assorti d'orages, de bonnes averses et de températures idoines, pourrait encore apporter une correction appréciable à ce sinistre état des lieux, comme ce fut le cas en 2013...

Adishatz !

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Commentaires
G
Je suis d'accord pour l'été, espérons que chaleur et (malheureusement) le manque de pluie se maintiennent...<br /> <br /> Les saisons précoces chez nous sont à double-tranchant, c'est souvent des printemps très sec et ensoleillé, nous avons autant de temps de voir un été pourri (comme 2011) qu'un été plutôt sec et chaud (2003). En fait, pour être précis, on constate depuis 10 à 15 ans que les printemps ont tendance à devenir de plus en plus sec (jusqu'à ce fameux 2014 qui est sur mars/avril le plus sec jamais enregistré) et que les étés sont un peu plus humides...
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C
Bonjour Gab<br /> <br /> Et oui, la pluviométrie nettement plus abondante dans le sud-ouest depuis près de deux ans, et particulièrement ce printemps, a permis à mes secteurs de prospection de s'en sortir mieux que les régions sinistrées par la sécheresse. Le bilan n'est pas luxuriant, loin s'en faut, mais finalement, alors que la douceur exceptionnelle de l'hiver n'invitait pas à l'optimisme, mais nous avons pu trouver quelques morilles et mousserons...<br /> <br /> De fait, l'activité fongique a été extrêmement faible presque partout, la plupart des meilleures stations ne produisant que quelques morilles (contre des centaines à l'accoutumée) ou trois ou quatre mousserons. Nous avons longtemps marché pour trouver quelques morilles, ce fut le cas dimanche encore, dans un cadre pourtant très propice. Et puis il y a eu des gros coups d'éclat localisés qui font illusion dans mes comptes rendus, un carré de frênes de quelques mètres, où personne n'est allé voir et où le chercheur inspiré va remplir la moitié d'un panier de fort belle facture, ou encore un bon kilo de mousserons en bordure d'une petite route.<br /> <br /> J'ai encore trouvé une poignée de jolis mousserons dimanche, vers 900 mètres en montagne, mais il faut être très clair que la saison en plaine a passé très vite et fut de piètre teneur. Par contre, à la faveur de températures élevées et d'un soleil plus vaillant depuis le mois de mars, on se console en constatant que les cèpes sont arrivés de bonne heure (plusieurs trouvailles dont les miennes le 23 avril) et sont très en forme dans le sud-ouest. J'ai toujours tenu cette précocité pour signe d'une (très) bonne saison, à condition que nous n'ayons pas un été frais et humide.<br /> <br /> Cristau
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G
Pour ma part, j'ai connu le printemps le plus misérable depuis que je ramasse des champignons, depuis au moins une vingtaine d'années!<br /> <br /> Tout comme la météo a enregistré le printemps le plus sec depuis que les relevés météos existent, soit presque 100 ans.<br /> <br /> 9mm en mars, 0mm en avril et 1.8mm depuis le début mai...<br /> <br /> Tout me laisse à croire que le mousseron n'aurait pourtant pas souffert de cet hiver trop doux, comme ce fut le cas pour les morilles, les premiers se sont d'abord développés en masse courant mars à la suite des pluies comme une année normale puis tout s'est asséché pendant une longue période. Ce fut l'occasion d’observer que certains ronds sont morts rapidement après seulement 3 semaines sans eau, tandis que d'autres ont très maigrement sauver l'honneur jusqu'à 6 semaines sans une seule goutte. Fin avril/début mai, toujours sans pluies, l'ensemble des ronds étaient morts, les champignons étant soit absents, soit totalement desséchés. Un printemps absolument cauchemardesque dans le Nord-est, une sécheresse jamais observée laissant présager une année 2014 peut-être dans les annales...?
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