Nous voici bientôt rendus via le solstice aux réjouissances de fin d'année où nombre d'entre nous partageront sans doute quelques conserves millésime 2013. Après avoir tiré un trait sur aereus et aestivalis bien avant la Toussaint, le jour approche où, l'hiver cessant toute production, il nous faudra aussi abandonner la saison d'edulis à l'article de l'histoire.

Faut-il y voir les méfaits d'un mois de novembre extrêmement pluvieux et à l'ensoleillement peau de chagrin, à ce jour et malgré une nette amélioration des conditions météorologiques depuis deux semaines, après s'être avéré correct en montagne, l'exercice du cèpe de Bordeaux déçoit en plaine. Il se trouve bien quelques jolis bouchons et spécimens pour raviver la flamme de l'espérance ici et là, mais ces levées sporadiques demeurent circonscrites à quelques arbres et au bout de trois ou quatre jours il n'y paraît plus rien.

Pour les semaines qui restent notre ultime espoir tiendrait plutôt dans la persistance de conditions climatiques stables et ensoleillées, avec de petites gelées nocturnes en prairies et des températures entre 10 et 15 degrés l'après-midi. Or nous sommes pleinement conscients qu'une telle configuration ne suffirait peut-être pas à motiver une véritable pousse chez un cèpe qui, sans que l'on puisse expliquer pourquoi, présente de sérieux ratés au démarrage cette année.

Finalement, si les jours qui restent ne devaient apporter aucune modification substantielle aux tendances lourdes de la saison, il se confirmera que l'été chaud a grandement sauvé la campagne des cèpes d'été et des cèpes noirs, mais qu'edulis, tenu par d'autres cycles, ne semble pas avoir réagi à ce facteur.

Quoi qu'il en soit nous avons de bonnes raisons de penser que les 10 prochains jours seront décisifs...

Adishatz !