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Le Blog de Cristau de Hauguernes
17 novembre 2013

Cèpes 2013 : Novembre a sonné le glas de nos folles espérances...

Si en mycologie les choses ne sont jamais véritablement figées ni les saisons "mortes", au soir de ce troisième week-end de novembre, après avoir très longtemps repoussé les limites de l'espérance, bien au-delà du raisonnable, tout en n'excluant pas quelques surprises pour les plus chanceux, on peut tenir pour certaine l'extinction de la saison des cèpes noirs et cèpes d'été, millésime 2013. Pour les semaines qui restent, tous nos espoirs se reportent sur le cèpe de Bordeaux.

À vrai dire, depuis le week-end dernier je n'y croyais plus guère, mais il y avait ces serpentins de rosés, ces cercles de coulemelles dans les prés ou sur les bordures, de tout jeunes "meuniers" dans les bois, quoi que les symbiotes y fussent déjà extrêmement rares (ce qui ne présageait rien d'époustouflant) et, malgré les abats d'eau réfrigérée de la première décade, mes thermomètres-sonde indiquaient encore 14°3 à 15 centimètres de profondeur dans le sol, ce qui restait encore au-dessus du seuil rédhibitoire. Dans un contexte de plus en plus dégradé par le flux zônal de nord-ouest, la permanence de ces signaux interdisait de siffler la fin de la partie sans laisser sa chance au prodigieux. Aujourd'hui, alors que la température de mes sols forestiers est inférieure à 11°5 et que le froid pressant ne manquera pas d'aggraver la situation, nous pouvons entériner cette fin de saison que nous refusions d'admettre pour ce qu'elle était depuis le grand tournant de la Toussaint. Comment ce qui ne fut jamais tant que les éléments le rendaient possible pourrait-il être maintenant que tout concourt pour y faire obstruction.

Sur les raisons pour lesquelles, décidément, les cèpes n'ont pas reparu, ces derniers jours n'ont apporté aucune inflexion aux hypothèses que je vous soumettais lors de mes publications précédentes. Sauf que nous pouvons désormais conclure que le sort de la saison était scellé dès la fin de la grande pousse de septembre, qu'à quelques unités près, le mycélium des cèpes des beaux jours avait réalisé ses objectifs, pour emprunter un terme d'économie ou de sport, et que comme il en a souvent le redoutable honneur, le mois de novembre a tout éteint. L'enchainement des évènements récents ne laisse donc guère de place pour les regrets, surtout que cette année nous a comblés au-delà de tout ce que nous espérions encore fin-juin...

Voilà, mes chers lecteurs, il incombe désormais au seul cèpe de Bordeaux d'égayer nos sorties jusqu'à la trêve des confiseurs. Sans présumer de l'évolution future, il ressort de mes informations de terrain que ce dernier interroge nombre de confrères de par son début de campagne automnale erratique et à bien des égards incohérente. Mais il est vrai que c'est un peu la loi du genre.

Adishatz !

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