Cèpes 2013, et si l'occurrence d'un été torride et sec changeait la citrouille en carrosse...
Les premières semaines de la saison des cèpes 2013 furent en tout point conformes à ce que je redoutais au sortir d'un hiver extrêmement pluvieux et sans froid, avec cette circonstance aggravante que des mois de mai et juin bien trop froids et détrempés accouchèrent des premiers aestivalis beaucoup plus tard qu'à l'accoutumée et en quantités très faibles.
Et puis fin juin, après que les pluies ont cessé, dans un atmosphère encore empreint de fraîcheur, le soleil au faîte de l'année a repris la main sur la sinistrose. Presque concomittamment les aestivalis ont commencé à déployer leurs chapeaux roux et clairs dans les bois. Allant crescendo, la fructification disparate s'étala jusque dans la dernière décade d'un mois de juillet devenu beaucoup trop chaud et sec. Cette première pousse de cèpes de 2013, où les aereus furent particulièrement discrets, lève au moins l'inquiétude initiale que nous fondions en une saison "blanche", c'est à dire presque sans cèpes. Si à ce jour on est encore très loin des millésime 2012 et à des années-lumières de celui de 2011, nous savons désormais qu'il se trouvera des cèpes en 2013...
À défaut de combler le retard ce qui constituerait un très improbable exploit nous pouvons très raisonnablement tabler sur une réduction de l'écart. Et ce d'autant plus qu'après 9 mois d'accumulation de facteurs défavorables le retour de températures élevées et d'une sécheresse implacable depuis le début de l'été joue enfin en notre faveur. Et le sort de la saison des cèpes 2013 réside probablement dans la capacité du mois d'août (dans une moindre mesure septembre...) à faire grimper encore le thermomètre et accentuer la sécheresse... Juillet, c'est sûr, a rallumé l'espoir, et comme beaucoup, j'ai l'oeil rivé sur l'azur du ciel et mes thermomètres...
Adishatz !