Sale temps pour les morilles...
Bonjour à tous,
Le pic de chaleur de mercredi dernier n'y aura vraisemblablement rien arrangé, faisant fi d'une saison hivernale à priori favorable et déjouant folles espérances et autres prévisions encourageantes, l'exercice 2013 des morilles dans les plaines béarnaises, se sera finalement avéré aussi maussade que les deux précédents. Après un mois de mars humide et frais, le scénario que je redoutais s'est concrétisé. Déjà que les morilles étaient en retard, les premières pointant dans ma morillère le 31 mars seulement, leur développement fut pour la plupart hâté et mis à mal par l'avènement de chaleurs inhabituelles dès la fin de la première décade d'avril. Et les 32 degrés de mercredi après-midi sont venues porter la touche finale à cet obscur travail de déstruction.
Au demeurant, l'irruption de conditions estivales précoces, si avortive fût-elle, ne saurait être tenue pour responsable d'un piètre millésime dont elle n'est au fond que le couronnement. Le petit nombre de morilles sorties avant le 15 avril attestait déjà une fructification confidentielle et rien ne laissait présager un infléchissement à la hausse de cette tendance en deuxième quinzaine.
Cette faible saison 2013 des morilles, du moins dans mes secteurs de plaine, contraste avec les levées en masse rapportées par certains confrères dans d'autres secteurs et une saison des mousserons démarrée en novembre 2012, productive localement au coeur de l'hiver et se poursuivant actuellement avec une intensité certaine. Je persiste à tenir l'extrême disparité, pour ne pas dire la "schizophrénie" climatique du dernier hiver sur la France pour un des principaux facteurs probables d'un printemps des morilles à ce point déjanté...
Adishatz