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Le Blog de Cristau de Hauguernes
10 février 2013

Le fabuleux hiver des mousserons...

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Faut-il y voir la signature des pluies diluviennes et des giboulées de grésil entrecoupées de gelées blanches qui assortissent la basse-saison depuis le mois de novembre et font peut-être qu'ils se croient en avril, mes verts coteaux de l'Entre-deux-gaves traversent un hiver exceptionnel dû au réveil inespéré d'un de nos joyaux de la fonge, le mousseron de printemps, calocybe gambosa.

En effet, alors qu'une autre pousse sporadique m'a été rapportée courant-janvier dans l'Entre-deux-Gaves, la petite mousseronnière "Cambòt", dont j'ignorais encore l'existence cet automne, celle-là même qui avait soulevé un vent d'euphorie sur l'après-midi du dimanche 16 décembre 2012, dès l'instant où, de façon totalement inopinée, je lui avais soutiré 16 magifiques spécimens, vient à nouveau d'entrer en "éruption majeure", consécutivement aux arrosages des trois dernières semaines. Si la photo proposée ne laisse apercevoir que trois jeunes sujets en cours de développement, un quatrième leur faisait face de l'autre côté de l'aubépine et il est fort probable que d'autres petits calocybe gambosa viennent actuellement parmi l'herbe grasse et sous les débris.

Cet hiver est absolument calamiteux du point de vue des conditions climatiques qui me restreint, m'empêche dans mes randonnées et toutes autres activités de nature. Nonobstant, si tel était le prix à payer pour goûter au moins une fois un si délicieux anachronisme fongique, je ravale volontiers mes griefs et lui dis simplement : Merci !

Adishatz !

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Commentaires
C
Effectivement, le Bidau est un "ange déchu" de la fonge, cher Alexis, après qu'on a pu lui imputer plusieurs décès par myolyse depuis une grosses dizaine d'années en Aquitaine. Il est surtout connu et apprécié en Gironde et dans les Landes où des adeptes le cueillent et le consomment encore malgré les récentes informations. il semblerait que plusieurs ingestions rapprochées du champignon soient nécessaires à l'intoxication car il recèle des toxines à effet cumulatif ( = se fixent dans l'organisme) qui ne s'activent qu'au delà d'un certain seuil. Le problème est que ce seuil et le nombre d'ingestions dangereuses sont fonction des individus et donc, par précaution, on l'a interdit à la vente et fortement déconseillé à la consommation. Personnellement il ne m'a jamais donné envie d'y goûter contrairement à nos mousserons.
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A
salut Christau,<br /> <br /> <br /> <br /> merci pour toutes ces informations qui vont me servir à trouver mes premiers mousserons. J'entends souvent parler de ce champignon mais je ne l'ai encore jamais vu, ou peut être je l'ai déjà vu mais sans le savoir. Si tu fais un article consacré au mousseron, je le lirai avec intérêt, même si ton commentaire est quand même assez précis.<br /> <br /> Pareil pour le Bidaou, j'en entends parler mais je ne le vois jamais. Enfin, de toute façon, le Bidaou est maintenant déconseillé à la consommation.
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C
Bonjour Alexis,<br /> <br /> La quête du mousseron s'avère particulièrement ardue puisque j'ai du patienter jusqu'à l'âge de 33 ans pour déceler ma première mousseronnière en avril 2004. Depuis à force de parcourir mes coteaux béarnais au cours de mes randonnées j'ai exhumé un total de 7 mousseronnières, la dernière étant donc l'époustouflante "Cambòt", détectée en décembre 2012 (hors saison), et la plus spectaculaire se trouvant sur le campus de l'université de Pau, entrée sud, au débouché de l'allée de grands arbres sous lesquels transitent piétons et cyclistes, parmi la végétation, sous un tilleul (de mémoire), à exactement 5 mètres du petit rond-point de la présidence. Les mousserons sont tout à la fois très difficiles à trouver (la première fois du moins car pour le reste ils reviennent chaque année au même endroit) et près de l'homme. Ton commentaire m'a donné envie d'écrire un article, si j'ai un peu de temps, sur la quête de ce champignon. La plupart de mes mousseronnières se trouvent étrangement en bordure de petits chemins et de petites routes habituellement peu fréquentées, dans l'herbe des accotements ou celle des talus. Toutes les mousseronnières que j'ai eu le bonheur de déceler, dont Cambòt, sont flanquées de chênes avec une prédilection pour les allées plantées de ces arbres. Faute de chênes (et encore, je crois qu'il y en a) il y a des grands arbres comme à la Présidence de l'UPPA. Quant à ma première mousseronnière elle est subdivisée en deux pôles organisés dans un talweg autour de deux frênes distants de 50 mètres et se trouvant au fond d'une plantation de conifères bordée par un pré. Je te conseille donc de cibler les biotopes typiques (bordures de prés et ou chemins/ petites routes avec de l'herbe et des chênes.) Les mousserons peuvent très bien se trouver de l'autre côté du talus d'un chemin, bien cachés dans la végétation des premiers mètres d'un bois, il faut donc être très réactif et avoir l'oeil en permanence. Ils aiment aussi beaucoup les pruneliers et l'aubépine, les haies constituées de ces arbres et délimitant des prairies ou des parcelles agricoles constituent des mousseronnières potentielles. Et attentfion, ils sont particulièrement doués dans l'art de la dissimulation : ceux que je trouve à Cambòt depuis décembre entre le passage des vaches de la prairie et la petite route viennent dans l'herbe folle et sous les débris, sous l'aile de l'aubépine et de part et d'autres du barbelé. Depuis le temps que je randonne, moi qui ai l'oeil à tout champignon, je n'avais jamais rien aperçu à cet endroit où ils s'offrent pourtant au tout venant. Or ils y poussent peut-être chaque hiver. Ceci pour dire, il te faut vraiment avoir l'oeil, énormément de patience et une chose que j'ai faite et qui peut t'être profitable : repère tous ces petits chemins et petites routes campagnardes non loin de chez toi au cours de l'hiver et donne-toi pour objectif d'aller t'y "promener" à partir du mois de mars. Tu pourrais avoir de sacrées surprises.<br /> <br /> Pour les morilles c'est un peu plus simple, généralement sous les frênes près des cours d'eau, surtout les rivières et les gaves issus des montagnes et les quelques kilomètres attenants de leurs principaux affluents en plaine. Elles sont fidèles en temps et en heure à leurs stations. Par contre, en basse-altitude je n'ai pas connaissance de morillères très loin des ripisylves de frênes. Tu ne les trouveras que miraculeusement (champagne !) dans un bois de chênes ou de châtaigniers des coteaux. Elles aiment beaucoup le buis sempervirens qui pousse avec les frênes.<br /> <br /> S'agissant des jonquilles je ne suis pas étonné, les miennes sont en fleur dans le parc depuis fin-janvier et celles des bois depuis une semaine.<br /> <br /> Pour le reste, oui, le printemps est attendu avec impatience cette année, mais auparavant une vague de froid se dessine et on croise les doigts parce qu'elle pourrait nous sauver la saison des cèpes.<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Cristau
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A
Salut Christau,<br /> <br /> <br /> <br /> j'ai jamais trouvé un seul mousseron ( de la Saint Georges ) de ma vie. Cette année, je compte bien m'y mettre et essayer d'en trouver un. Pour les morilles, c'est la même chose, à une différence près : j'ai trouvé une morille dans ma vie, en l’occurrence sous un pommier en bord de ruisseau.<br /> <br /> Aujourd’hui, samedi 16 février, j'ai fait une randonnée dans les forets de plaine des hautes Pyrénées, et il y a un truc qui m'a surpris : j'ai trouvé des jonquilles en fleur, les petites jonquilles sauvages qui poussent dans les forêts. En même temps, j'ai lu hier un article dans la république qui parlait d'un vol de grues ( http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/02/15/des-vols-de-grues-dans-le-ciel-bearnais-un-signe-de-redoux,1118058.php ) .<br /> <br /> Merde, Je crois que le printemps va arriver et pour moi c'est pas trop tôt. J'en ai foutrement marre de voir la pluie tomber. Quand le printemps sera installé, je ferai sauter une bouteille de champagne !
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