De la mondialisation, de l'universalité de la condition humaine et du nombrilisme contemporain
La circulation des marchandises et des hommes remonte à la nuit des temps. L'essor prodigieux des moyens de transport et de communication n'ont fait que l'accélérer et l'amplifier. Le concept de mondialisation, réactivé et martelé depuis la fin des années 80 par les élites économiques, financières, politiques et médiatiques drainées par le prisme ultralibéral est au mieux une vaste escroquerie. Projeté tel l'ombre d'un monstre planant au-dessus des travailleurs et des citoyens, il sert à pointer leur insignifiance, en les noyant dans l'immensité d'un monde dérégulé sur lequel on leur dit que même leurs représentations politiques n'ont plus prise, bref à les effrayer pour leur faire baisser la tête et accepter toujours plus de sacrifices sur leurs maîgres acquis.
Quoique grossier, la mondialisation est un habile moyen de pression sur les peuples, le seul concept qui vaille et qu'on omet volontiers de lui opposer est celui de l'Universalité de la Condition Humaine, porté entre autres par les pères de la Révolution Française de 1789.
Le sens de l'histoire, ce n'est pas que les peuples les plus avancés dans leur lutte pour une vie humaine digne et décente rebroussent chemin pour proroger l'humiliation, voire l'écrasement de tous les autres par la dictature et dans l'indigence la plus insoutenable. Le sens de l'histoire c'est que tout le monde progresse, ensemble, et c'est précisément ce que depuis 30 ans on s'est empressé de faire perdre de vue à beaucoup de français et d'européens...
Oui, plus que jamais, l'histoire a un sens et réaffirmer la primauté de l'universalité de la condition humaine est une urgence. Au lieu de quoi depuis 20 ans on nous ouvre la cage dorée du repli sur soi et du nombrilisme. Diffuser une publicité sur les problèmes érectiles ou sur les mycoses vaginales en 1989 à la télévision française, alors que chutait le mur de Berlin, était juste inconcevable...