Coups de foudre
Un jour, pêchant la truite, un orage me contraint à m'abriter au moulin de Labour. Sur son départ, j'avisai de reprendre la partie. Le long du canal du moulin un sifflement entêtant m'assaillit comme la volaille quittait les lieux à tire-d'aile. Dans un fracas terrifiant, la foudre descendit des nues par un grand peuplier, passa sous le moulin puis devant moi au fil de l'eau et regagna les nues par un autre peuplier.
C'est ce jour-là qu'il m'apparut que les poules et les canards étaient probablement doués d'un sens qui les prévenait de la foudre, quoique in extremis.
Une autre fois en pays salisien, la foudre s'invita chez des gens par la cheminée, fit le tour de la table, s'en prenant au passage aux objets métalliques, puis repartit comme elle était venue. La famille était attablée, tous furent parfaitement indemnes quoique durablement tétanisés...